Conseils d’affaires d’un entrepreneur du secteur de l’énergie solaire
« Ayez votre discours de cinq secondes sur ce qu’est votre entreprise, sur ce que vous pouvez offrir, et soyez à l’aise de le présenter à n’importe qui. » – Michael Yearwood, propriétaire de Blue Green Solar Ltée.
L’entreprise de Michael Yearwood est née à la suite de son propre projet de construction résidentielle. Alors qu’il construisait sa maison, il souhaitait réduire ses coûts au minimum. Il a acheté un petit système solaire pour alimenter tous ses outils électriques, mais il est rapidement devenu évident qu’il y avait un potentiel bien plus grand.
« Je pourrais m’en servir pour chauffer l’eau et alimenter un réfrigérateur, et puis le projet a tout simplement pris de l’ampleur. » Il a donc intégré le système à la conception de sa maison, et aujourd’hui, il alimente tout. Par « tout », il entend tous ses appareils électroménagers, trois congélateurs, deux bâtiments, une chaudière à bois qui fonctionne tout l’hiver, des pompes pour le chauffage par le sol, des scies à chaîne – absolument tout.
Sa passion pour l’énergie solaire s’est traduite par de nombreuses expériences pratiques : essais de différents onduleurs, configurations solaires et systèmes de gestion des batteries, assemblage de l’ensemble pour déterminer ce qui fonctionne le mieux dans le climat du nord de la Colombie-Britannique. Constatant à quel point la vie à l’énergie solaire fonctionnait bien pour lui, il a décidé de lancer Blue Green Solar à temps partiel en 2017, avant de se consacrer à temps plein à partir de 2021. Il prend plaisir à concevoir et à installer des systèmes solaires autonomes et interactifs avec le réseau.
« Quand je me réveille le matin, j’ai hâte de construire un système et de voir un sourire se dessiner sur le visage des gens », affirme Michael.
Dire que l’industrie canadienne de l’énergie solaire est en croissance est un euphémisme. D’une année à l’autre, la capacité de production d’énergie solaire du pays a augmenté de 13,6 % en 2021, les provinces de l’Ouest canadien étant en tête de l’expansion de l’énergie solaire en 2022. Alors que le coût de la vie continue d’augmenter, les véhicules électriques, la vie hors réseau et l’énergie solaire en général demeurent des options attrayantes pour les Canadiens qui souhaitent réduire leurs dépenses et leur empreinte carbone. Bien plus qu’une tendance passagère, les prévisions du marché du travail de Statistique Canada annoncent une pénurie d’installateurs de panneaux solaires d’ici 2031, ce qui témoigne de la demande croissante dans le secteur. En 2022, l’énergie solaire alimentait le réseau électrique dans sept provinces et deux territoires. Il n’est donc pas étonnant que l’entreprise de Michael soit en demande, et l’intérêt ne cesse de croître, selon lui.
Ses conseils aux autres entrepreneurs commencent par une maîtrise solide de leur produit et de saines pratiques d’affaires.
« Soyez le plus honnête possible. Si vous ne connaissez pas la réponse à une question, dites à votre client que vous ne connaissez pas la réponse, mais que vous allez la trouver, » souligne-t-il. « Ne lésinez pas sur la qualité. Payez vos impôts. Payez-vous. Maintenez un faible taux d’endettement. Évitez d’emprunter et trouvez-vous un excellent comptable. C’est essentiel. »
Il a récemment donné une présentation à l’Université du Nord de la Colombie-Britannique (UNBC), lors d’un événement organisé par le Carrefour du savoir pour l’entrepreneuriat des communautés noires, où il a pu partager son expérience. Il croit également fermement au pouvoir du réseautage.
« Je pense qu’il est aussi important de s’intégrer dans la communauté. Il faut simplement se présenter sous son meilleur jour, » affirme-t-il. « Ne vous retenez pas à cause de notre race. Sortez, échangez avec les gens de la communauté, distribuez vos cartes professionnelles, faites-vous connaître. Ayez votre discours de cinq secondes sur ce qu’est votre entreprise, sur ce que vous pouvez offrir, et soyez à l’aise de le présenter à n’importe qui. »
Avec plusieurs grands projets déjà réalisés et d’autres potentiellement en préparation, Michael est optimiste quant à l’avenir de son entreprise. Sa principale méthode de promotion demeure le bouche-à-oreille, ayant développé ses activités sans recourir aux médias sociaux. Il réitère auprès des nouveaux entrepreneurs l’importance de la responsabilité financière – en particulier le fait de se payer en premier.
« C’est essentiel – essentiel – dans une petite entreprise de se payer en premier et de mettre de côté un bon fonds de réserve dans lequel puiser si, par exemple, la COVID survient ou qu’un événement similaire se produit, afin de pouvoir traverser la période difficile, » souligne-t-il. « Je ne saurais trop insister là-dessus. »